jeudi 2 octobre 2014

Paul à Québec: chronique d'une mort annoncée

Nathalie Petrowski dans La Presse.

Le bédéiste Michel Rabagliati et le cinéaste François Bouvier sur le plateau de tournage du film Paul à Quebec.

Nous sommes en 1999 à Saint-Nicolas, en banlieue de Québec. C'est ici qu'un Roland tout ce qu'il y a de plus ordinaire, père de trois grandes filles et mari d'une Lisette qui lui est dévouée, se meurt d'un cancer. Un de ses gendres, bédéiste, observe et dessine les derniers moments de sa vie. Voilà en résumé le récit de Paul à Québec, paru en 2009 et qui s'avéra un des plus grands succès de la bédé québécoise avec des ventes de plus de 100 000 exemplaires.

Au moment de la sortie de ce sixième album des aventures de Paul, son auteur, Michel Rabagliati, s'est mis à rêver en couleurs et à voir Paul, son alter ego, investir le grand écran. Il avait le nom d'un réalisateur en tête: François Bouvier, qu'il ne connaissait pas, mais dont il avait vu Histoires d'hiver, adaptation d'un livre illustré de Marc Robitaille, et un de ses films québécois préférés. Pourquoi ne pas l'appeler? lui a suggéré une amie. D'un coup que ça l'intéresserait? 
Faits pour s'entendre 

Ainsi débuta la saga du film Paul à Québec, quelque part à l'automne 2009. «On s'est rencontrés, raconte Bouvier. Michel me vouvoyait, c'était drôle, mais très vite, on a compris qu'on avait la même sensibilité et plusieurs autres choses en commun, comme la même taille, le même scooter et le fait qu'on joue tous les deux à l'occasion de l'accordéon. Bref, on était faits pour s'entendre.» 
Les deux nouveaux complices se sont immédiatement mis à plancher sur l'adaptation pour le cinéma de Paul... a un travail d'été sans voir qu'ils ne misaient peut-être pas sur le bon cheval. Et puis, le téléphone a sonné. C'était Karine Vanasse. Elle venait de terminer la production de Polytechnique avec son associée Nathalie Brigitte Bustos, dite NBB. Les deux cherchaient un projet plus léger et plus rassembleur et se demandaient si les droits de Paul à Québec avaient été achetés. 
«Je leur ai répondu qu'elles tombaient à la fois bien et mal, raconte Rabagliati. Bien parce que l'aventure du cinéma me tentait, mal parce que François et moi étions déjà en plein travail d'adaptation. Mais en fin de compte, plutôt bien puisque les droits de la bédé étaient libres et que nous nous cherchions un producteur.»

La suite ici.

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