lundi 3 novembre 2014

« Sale canal! »

Ismaël Houdassine dans le Huffington Post.


Le romancier de l’horreur change de registre avec la bande dessinée irrévérencieuse Sale Canal! En collaboration avec son ami Tristan Demers qui s’est chargé des images, Patrick Senécal démonte la télévision avec un plaisir non dissimulé.

«Je n’aime pas vraiment la TV, a lancé l’écrivain en entrevue lors du lancement de la bande dessinée lundi soir au Café Cléopâtre. Mais c’est un bel univers pour aller dans plusieurs directions. Dans certains cas, je règle mes comptes avec le petit écran. De toute façon, je ne la regarde jamais. J’en ai écouté assez pour savoir maintenant que le cathodique je n’aime pas ça.»

Dans la lignée des revues Fluide glacial, L’Écho des savanes ou Mad, la bande dessinée du tandem québécois se déchaîne sur la télévision en y dévoilant ses multiples travers. «Tout y passe. On a utilisé un humour excessif pour faire des gags. La télévision nous permet de pasticher plusieurs thèmes qu’on trouve ridicules.»

Des émissions populaires de cuisine au «talk-show», en passant par les nouvelles et les sirupeux téléromans, les deux hommes s’en sont donnés à cœur joie. «On a exagéré le portrait, enfin j’espère, mais l’objectif reste la rigolade.»

Dans sa jeunesse, l’écrivain avait déjà tâté de la BD sans jamais vraiment se prendre au sérieux jusqu’au jour où son ami Tristan Demers – dessinateur de bande dessinée pour enfants - lui propose de faire des dessins ensemble. «J’ai accepté, car on était sur la même longueur d’onde. On rit aux mêmes blagues», a-t-il dit

Sale Canal! n’est pas destinée à toutes les mains, prévient Senécal. «Les planches sont en noir et blanc pour montrer son côté résolument jeune adulte. À partir de 14 ans, on peut la lire. Le noir et blanc est aussi l’occasion de faire un clin d’œil aux BD des années 70 qui ont bercé nos adolescences», a-t-il affirmé.

Sale Canal! 
Patrick Senécal et Tristan Demers 
VLB éditeur 
42 pages 
disponible dans les magasins à partir du 5 novembre 2015.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire